Le vaginisme pourrait se définir comme une peur panique de la pénétration, conduisant la femme qui en souffre à adopter différentes stratégies pour éviter toute pénétration.

En général, la contracture musculaire n’est pas douloureuse en elle-même. Par contre, une douleur peut être ressentie en cas de tentative de pénétration alors que le vagin est « fermé ».

Ce n’est donc pas le vaginisme qui provoque une éventuelle douleur, mais, parfois, la tentative de pénétration.

La femme rentre alors dans un cercle vicieux : l’appréhension de la douleur déclenche la contracture, provoquant ainsi la douleur, ce qui ne fait qu’augmenter l’appréhension de la pénétration.

 Lorsqu’elle est présente, cette douleur est très réelle, et non « dans la tête ».

Prévalence

Le vaginisme  touche 6 % des femmes et c’est l’un des principaux motifs de consultation en sexologie.

Distinction

Il est possible de distinguer deux types de vaginisme selon le moment où celui-ci est apparu :

Le vaginisme primaire :

Le vaginisme est primaire si la pénétration s’est avérée impossible ou difficile depuis toujours.

La forme primaire représente la forme la plus fréquente de vaginisme. Il apparaît au début de la vie sexuelle de la femme. La femme est donc souvent vierge.

Le vaginisme secondaire :

Le vaginisme est secondaire s’il apparaît après une vie sexuelle satisfaisante et sans problème particulier. La peur de la pénétration existe et repose sur une expérience douloureuse.

On peut aussi distinguer les vaginismes selon leur étendue :

  • Le vaginisme est dit « global » lorsqu’il se produit dans toutes les situations et avec tout objet : quel que soit le partenaire, quelle que soit la tentative de pénétration (examen gynécologique, tampon, rapport sexuel…).
  • Le vaginisme est dit « situationnel » lorsqu’il ne se produit que dans certaines situations, par exemple avec un partenaire mais pas d’autres, ou lors de rapports sexuels mais pas avec des tampons ni lors d’examens pelviens, ou vice versa.

Le vaginisme ne rend donc pas toujours toute pénétration impossible.

Vaginisme primaire : causes et traitements

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine d’un vaginisme primaire chez la femme :

  • La non-intégration du vagin dans le schéma corporel :  la femme connaît mal son corps.
    Elle se représente un vagin petit, étroit ou pense avoir un hymen épais qui obstrue complètement l’orifice vaginal.
    Elle n’a jamais regardé avec une glace sa vulve, jamais mis un doigt dans le vagin, et souvent elle n’utilise pas de tampons périodiques.
     Ce trouble peut être superficiel.
    Une information sexuelle et une sexothérapie permettront de le régler en quelques mois.
  • Des conflits inconscients ou une ambivalence vis à vis de la venue d’un futur enfant.
    Dans ce cas, seule une psychothérapie analytique ou une psychanalyse permettront de régler le problème.
  • Le spasme des muscles se produit malgré elle à chaque tentative de pénétration : le trouble est alors psychologique.

Un sexologue décidera avec elle de la démarche à suivre : psychothérapie, sexothérapie, désensibilisation sous relaxation ou hypnose.

Vaginisme secondaire : causes et traitements

Le vaginisme secondaire survient après une période de sexualité sans problème, du moins sans problème de pénétration. Il se manifeste souvent après une période de dysparéunie (douleurs lors des rapports sexuels). La crainte de la douleur amène le corps à se défendre de manière réflexe. Les muscles se contractent pour empêcher la pénétration qui a été de nombreuses fois douloureuse.

Une sexothérapie de couple permettra de retrouver la détente et la confiance, de déjouer ce réflexe.

 Il faut savoir que le vaginisme est un symptôme sexuel qui se guérit bien, les femmes ne doivent plus hésiter à consulter.

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