Avant de présenter ces 5 infos au travers d’une infographie, il faut déjà définir la notion de santé sexuelle.

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé),

La santé sexuelle est un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité. Elle requiert une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute coercition, discrimination ou violence.

5 informations intéressantes sur la santé sexuelle en France Crédit: Stéphanie Jasset-Trotobas

1. Quel est l’âge moyen du premier rapport sexuel ?

Malgré la médiatisation omniprésente de la sexualité, pour les générations «
internet et 4G », 17 ans est l’âge moyen auquel les hommes et les femmes ont leur premier rapport sexuel (sans différence notable selon le milieu social).
L’écart entre les filles et les garçons est de l’ordre de six mois, comme au début des
années 2000.

2. Souhait du 1er rapport sexuel

Alors que 12,4% des jeunes femmes reconnaissent avoir eu leur premier rapport sexuel à un moment où elles n’en avaient pas spécialement envie, 10,7% des femmes déclarent avoir cédé aux attentes de leur partenaire pour leur première fois, contre 6,9% d’hommes.

Pire encore, 1,7% des femmes reconnaissent avoir été forcées.
En 2017, 94 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de viols et/ou de tentatives de viol sur une année.

3. La place de la protection et de la contraception

Dans 85 % des cas ces premiers rapports sont protégés, un préservatif a été utilisé
(sans différence entre les femmes et les hommes).

A noter que l’usage du préservatif est moindre pour les femmes qui ont eut leur premier
rapport sexuel après 19 ans ( 70,3%) et pour les hommes l’ayant eu avant 15 ans (76%).

36, 9 % Soit plus d’une femme sur trois déclare avoir utilisé la pilule lors de ce premier rapport sexuel alors que seul un homme sur quatre (23,5%) déclare que sa partenaire
l’utilisait.

Cet écart toujours significatif interroge sur l’implication différentielle des femmes et
des hommes dans les enjeux contraceptifs.

4. Les expériences avec un(e) partenaire du même sexe

1,0 % des femmes et 3,2 % des hommes déclarent s’être initié.e.s avec un.e partenaire
du même sexe. Par la suite, les expériences avec des partenaires de même sexe sont plus souvent rapportées mais restent minoritaires.

8,0 % des femmes et 4,9 % des hommes rapportent avoir déjà été attiré.é.s par une
personne de même sexe et 5,6 % des femmes et 4,2 % des hommes ont déjà eu des
rapports homosexuels.

Les données montrent que la pression sociale à l’hétérosexualité reste forte, en témoignent notamment les écarts entre l’attirance et la pratique, même si les
déclarations sont plus élevées aujourd’hui qu’il y a dix ans.

5. Nombre moyen de partenaire au cours d’une vie

13,9 partenaires est le nombre moyen déclaré par les hommes au cours de leur vie en
2016 (contre 11,6 en 2006). 6 partenaires est le nombre moyen déclaré par les femmes en 2016 (contre 4,4 en 2006).

Cette notable différence entre les deux sexes s’expliquerai selon l’hypothèse que la
définition d’un partenaire sexuel n’est pas la même selon les sexes.

Les femmes auraient tendance à déclarer les « hommes qui ont compté » alors que
les hommes font plus souvent référence à toutes les partenaires avec lesquelles ils
ont eu des contacts génitaux.

Chiffre qui signe une intériorisation des normes sociales qui valorisent la
dimension affective de la sexualité féminine et la dimension physique de la
sexualité masculine.

Enquête : Baromètre Santé 2016 /Genre et Sexualité Nathalie Bajos- Nathalie Lydié
Enquête sur la sexualité en France N Bajos/N Bozon 2006

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